La venue au monde de Sasha - Mon accouchement physiologique

septembre 15, 2021
 
 
 
Dans cet article, qui reprend et étoffe mon post dédié sur Insta, un message d’Amour fort, de Vie et une volonté de transmettre à chacun.e que RIEN n’est impossible à qui croit en Lui, en Elle.
 
 
 
 

Avant de tomber enceinte, et ce bien des années auparavant, je ne m'étais jamais concrètement posé la question de comment accoucher, je m'en faisais même un cauchemar où je me retenais de pousser, épouvantée par la douleur que j'allais alors subir. Je crois pouvoir dire que nous sommes bien conditionné.es pour voir l'accouchement ainsi : une fatalité, un acte de douleur et de souffrance, à nos corps défendant où la péridurale est notre seul remède et échappatoire pour rendre cela tolérable... Alors oui, pour moi la péridurale était comme pour beaucoup la norme, la question ne se posant même pas, "puisque la péridurale existe c'est bien pour ne pas souffrir, alors pourquoi s'en passer ?" ai-je maintes fois entendu...


Dans mon désir de grossesse, et observant une parole nouvelle et plus libérée émanant à ce sujet, notamment grâce aux podcasts Bliss et tous ces témoignages individuels de WonderMums, mon point de vue aveugle a littéralement viré de bord. J'ai réalisé que les croyances d'hier n'avaient plus lieu d'être aujourd'hui. Qu'une source infinie d'informations était à ma portée, riche de tous ces partages d'expérience, uniques comme ces femmes devenues mères, universelles et toutes puissantes. Qu'en puisant un peu en chacune d'elles on pouvait se retrouver soi et sa vérité. Hors des sentiers ra-battus. Moi j'ai trouvé la mienne dans le récit de Noémie.

 

Jeune maman expatriée à Amsterdam, elle partage avec nous cette approche de la maternité bien moins médicalisée qu'en France avec pour apothéose cet accouchement dont elle nous fait part. Chez elle, en équipe médicale réduite, assistée par les précieux massages de son mari, et surtout SANS PERIDURALE. Ma vérité était alors déverrouillée : nos corps de femmes sont autant capables que n'importe quel autre mammifère de donner la vie sans tout cet attirail médical et médicamenteux auquel nous avons fini par nous habituer sans réfléchir, conditionnés par des peurs ancestrales. Je ne rejette en aucun cas les pratiques et assistances médicales, je dis juste qu'au sein d'un accouchement, les futurs parents peuvent eux aussi jouer un rôle tout aussi clé et à leur image, dans la mesure où rien de vital ne s'y oppose, il faut saisir et provoquer cette chance. Laisser se déployer la force de la nature.


Mon accouchement, je le souhaitais donc désormais au plus proche du naturel et mes convictions. C’est à dire physiologique et sans péridurale. Déjà je sais que certain.es en frissonnent rien que de lire ces mots, mon entourage le premier. Et je vous assure qu'il faut savoir tenir tête à sa mère et belle-mère quand elles assurent qu'avec leurs 5 accouchements à elles 2 il n'y a rien de facile et que la péridurale est à leurs yeux indispensable. J'étais littéralement prise pour une folle, qui ne savait pas où elle allait. Et pourtant, je n'ai jamais été aussi sur de moi. Pressée et curieuse de découvrir ce que c'est que d'accoucher en réalité !


Et s’il faut 9 mois pour concevoir un enfant, ce temps est également nécessaire à se forger des connaissances et une confiance en ce corps inouï qu’est le notre. Si j'ai de tels propos c'est que je n’ai eu de cesse d’accroitre mon énergie grâce à mes recherches personnelles mais aussi mes cours de préparation avec ma sage-femme acupunctrice et massages personnels grâce à l'huile pour le périnée. Et j’aimerai par mon expérience vous transmettre ce Monde où oui, c’est possible d’accoucher en harmonie avec soi-même, son compagnon et son enfant. Tel un cadeau fait à moi-même ainsi qu'à eux.



C'est partiii, mon corps se met en travail !

 

 




Premières contractions le lundi 19 Juillet au réveil, je ressens des petites douleurs qui me lancent dans le bas du dos et du ventre, j'en parle tranquillement à Loïs. N'ayant jamais ressenti ce genre de symptôme durant ma grossesse, j'identifie cela comme étant des contractions, ces fameuses sensations proches des règles. Mais c'est amplement supportable, j'enfile ma salopette et passe une journée Croix-Roussienne ordinaire avec néanmoins un petit quelque chose en plus dans le coin de ma tête. Tic-tac. On file chez Monoprix, j'ai envie de bananes, je prends en plus de quoi me concocter un Banoffee pie - base de biscuits anglais Mc Vities, bananes au caramel, topping au Philadelphia nappé de copeaux de chocolat. J'en profite pour m'offrir une nouvelle paire de Bensimon soldées. Bref, je ne m'afolle pas.


S'ensuivra une nuit blanche, la première d'une longue série, impossible de fermer l’œil à raison de contractions plus intenses qui me scient le ventre jusque dans le dos, rapprochées toutes les 10 min où je m'applique alors à mes exercices de respiration pour tenir le coup. Je ne réveille pas Loïs. Je prends un bain, me crée une bulle avec la veilleuse du bébé, fais du ballon dans le salon en mangeant mon Banoffee, je peaufine nos sacs, vérifie que l'appart est parfaitement en ordre. Les heures passent pour atteindre les premières lueurs du jour sur notre marathon.

 



Mardi, le jour se lève, j’ai tenu bon et je finis par demander à Loïs de nous mener à notre maternité de Ste Foy-lès-Lyon. En refermant la porte derrière nous, on se dit fébrilement que la prochaine fois qu'on en franchira le seuil ce sera à 3 !! Installée à bord du Van je gère mes quelques contractions comme je peux et j'espère en moi avoir bien avancé le travail avec une dilation au moins à 3.

Prélèvement d'urine, je découvre ce qu'est de faire un monitoring, un pour mesurer mes contractions, l'autre pour suivre le cœur du bébé. Pleine d'espoir, on vient ausculter mon col, et quelle déception d’apprendre que je ne suis dilatée qu’à 1 !!! Mon monde s'écroule un peu dans ma tête à ce moment là. Quand je vois ce que j'ai enduré la nuit dernière, je me demande comment je vais tenir et surtout pour combien de temps vais-je encore en avoir !!

Retour maison donc, les contractions ne me quittent évidemment pas, et j’apprends à les identifier, les dompter, à ruser avec elles afin de ne plus les craindre mais les accompagner et épouser leurs formes grâce à mon précieux ballon. Dans la soirée, voilà que j'éternue et remarque une chose étrange qui correspond au bouchon muqueux, le travail est donc bien enclenché, et moi, contente.


La nuit sera toute aussi blanche. La position allongée dans mon lit m'est tout bonnement intenable, j'essaie de me masser le dos avec des balles de tennis, mais il n'y a finalement qu'assise sur mon ballon que j'arrive à gérer mes douleurs en me focalisant sur ma respiration qui devient mon refuge. J'ai donc passé la nuit en position assise, accoudée à la table de la cuisine, la tête calée dans mes bras. Je sais que de rester active accélère le travail mais honnêtement sur le moment j'étais incapable de danser, monter les escaliers comme appris lors des cours. Je souhaitais rester chez moi au maximum malgré le tic-tac qui se faisait assourdissant. Ce qui était "atroce" et décourageant c'était d'imaginer qu'une nouvelle fois cette labeur ne m'ait pas encore assez dilatée... J'ai bravement attendu qu'il soit 6h du mat pour réveiller Loïs et filer à la maternité sans savoir si je devais espérer que cette fois soit la bonne...




Le grand jour !





 

Ce mercredi 21, veille du terme officiel, le Van file une nouvelle fois direction Ste Foy, il est 6h. Je compte 4 contractions sur le trajet. Arrivés à la maternité, je suis obligée de m'accroupir, accrochée à un radiateur dans le hall pour encaisser une nouvelle contraction. Sitôt accueillie par l'équipe médicale je demande un ballon de gym telle une bouée de secours à laquelle me raccrocher. On installe de nouveau un monitoring, les contractions sont encore espacées, et je laisse exploser mon bonheur quand on m’annonce que je suis dilatée à 4 et qu’ils vont me mener dans la salle physio !! Rien que cela c'est une petite victoire !

C'est donc parti, bien installés à bord de cette salle flambant neuve dans les tons de violet, vaste et aérée, lumineuse et son faux ciel à nuages. Très agréable, rien à voir avec l'angoisse que peuvent générer les hôpitaux. A disposition, une baignoire, banquette près de la fenêtre, table traditionnelle d'accouchement, mon choix se porte instantanément sur le ballon ainsi qu’un rideau suspendu par le plafond. On y prend facilement nos aises avec Loïs, tandis que l'on vient me poser un cathéter sur la main au cas où. Et très vite je comprends que le soutien de mon amoureux me sera indispensable, c'est à peine si je l'autorise à aller aux toilettes ahaha ! Je ne lui broie pas la main en poussant des insultes comme on le voit dans le films, mais en exerçant des points d'acupression dans le bas de mon dos avec ses pouces, la douleur passe au second plan et je peux alors me créer un vrai rempart de respiration. Je vous invite à vous renseigner sur ces différents points si votre projet est physio car ils sont une bénédiction ! J'ai par ailleurs fait le choix de retirer mes lunettes, ma montre et ai confié mon phone à Loïs pour VRAIMENT être dans ma bulle et me focaliser sur mon corps dans l'instant présent. Un vrai cocon de concentration, qui me permet de tenir carrément le coup, tenant des conversations normales entre chaque vague, les sage-femmes étaient épatées.




 

11h11, la sage-femme de garde vient ausculter mon col, qui est à 7 !! Et croyant déjà toucher la tête du Petit, elle perce en fait ma poche des eaux sans faire exprès !! Je ne sais pas si c'est une bonne chose mais ce que je ressens c'est un immense soulagement, de  sentir toute cette eau chaude s'écouler de moi me fait un bien fou !! Et puis qui dit poche des eaux rompue, dit naissance imminente non ? Fous de joie, Loïs envoie alors ces textos que nous avions préparé pour nos proches consistant en un jeu d'énigme les invitant à deviner le prénom du Petit afin de les faire patienter en prenant à leur manière part à l'événement en temps réel. Bref, l'excitation est à son comble et on croit le dénouement tout proche. Je redouble de concentration, toujours rivée à mon ballon et rideau, hyper studieuse entre respiration et acupression.

Mais voilà le travail n'avance pas, bébé prend son temps. Et il ne fatigue pas, en atteste les parfaits battements de son cœur sur le monitoring. Il faut juste s'armer de patience. Côté douleur, je ne ressens toujours pas le besoin de demander une péridurale, d'ailleurs je remercie l'équipe de Ste Foy de ne pas me l'avoir proposée ni fait peser quelconque pression. Nous avons eu la tranquillité d'esprit d'avoir été laissés en total autonomie, dans la mesure où tout allait bien. Leurs seuls passages consistant à checker mon col et nos sourires.

 

 
Les heures passent, dans la salle il y a un écran affichant les monitorings des autres mamans en travail, perso je ne le regarde pas car le fait est qu'elles finissent par toujours toutes accoucher avant moi ! On se demande si notre Petit sera du 21 à la vue des heures qui s'écoulent. Notons aussi que le matin nous avions débarqué aux urgences en laissant toutes nos affaires dans le Van, ne sachant pas si nous allions être admis ou renvoyés chez nous comme la veille. Si bien que ce sac spécial salle d'accouchement rempli de friandises et douceurs sucrées est resté inexploité car je vous le rappelle, je refusais que Loïs s'absente tant ses massages m'étaient salutaires. Dire que je lui avais même concocté une pochette surprise spéciale Papa pour ce grand jour. (Il en profitera dès le lendemain ne soyez pas tristes^^)

 

 


 



Il doit être près de 18h quand on m'annonce un col à 10 ! Houraaaa !! L'une des deux s-f présentes me propose alors de commencer à pousser. J'accepte évidemment, je suis là pour ça hein ! Étrangement je n'ai toujours pas peur ni mal. Je m'attendais à connaitre un pic dans mes contractions mais je m'épate de ne finalement pas avoir ressenti de douleur qui soit insoutenable. Ce que je retiens, c'est cette sensation folle de vouloir aller aux selles sans pour autant en faire. C'est assez perturbant car ça n'est pas cet orifice qui est en jeu^^ Mais c'est normal, la tête du bébé comprimant le colon dans sa descente. L'équipe est d'ailleurs adorable et admirative de mon état silencieux et détendu, où je discute comme si de rien n'était chaque fois qu'elles passent nous voir.

 

Et à présent, l'heure est donc à la poussée. Pour cela je suis bien contrainte de quitter mon ballon, et elles m'installent sur le dos, sur la banquette car la table d'accouchement ne m'inspire aucunement. Autant que cette position allongée. Je douille alors littéralement, perte totale de repères, de confort, ma bulle n'est plus. Mais je m’exécute, docilement, reproduisant la série de 3 inspiration / poussée sur l'expiration. Très vite elles aperçoivent le sommet de la tête du Petit qui a beaucoup de cheveux. Mais moi je ne m'émeus pas là dessus. Je sens surtout que cette position est atroce, elle ne me correspond pas et je sais que je n'y arriverai pas. Mon cerveau ne visualise pas cette naissance. Elles m'écoutent et me mettent alors en position à genoux, toujours sur la banquette, sur laquelle elles montent mon ballon chéri, duquel je peux poser mes coudes et ma tête. Pour pousser. Je pousse. Je donne tout ce qui m'est possible de fournir dans l'effort. Ce travail ne doit pas excéder les 30 min car le bébé peut alors se retrouver en souffrance, et son cœur ralentit à chaque contraction. Hors nous avons largement dépassé la demi-heure. Et toujours pas d'avancée sur ce bout de tête qu'elles aperçoivent "en vain". Je suis à bout de forces, épuisée, rincée par ce laps de temps intense. Je me suis même mise à poil, arrachant ma blouse tant j'étouffais.



Du pire au meilleur



Et là, l'une d'entre elles - elles étaient 2 sage-femmes plus une étudiante - me dit que le médecin est derrière la porte, prêt à intervenir pour m'administrer une PERIDURALE et procéder à un FORCEPS !!!! Oh my god whaaaaaat !!!! Tous ces efforts, cette force et ce courage dont j'ai fait preuve tout du long pour en arriver là !! Impossible, je refuse, je les supplie. Imaginez moi, elles me laissent quelques poussées, que je sais d'avance infructueuses, sur quoi je passe dans un tout autre scénario médicalisé et barbare. Mon monde s'écroule, Loïs est décomposé lui aussi, il me parle durement afin de me motiver à le sortir tout de suite ce bébé. Mais dans ma tête c'est verrouillé, et dans mon corps également du coup. Mon mental, pourtant puissant, n'y est plus.

 

 




19h. Je suis toujours à genoux sur la banquette. La menace du cocktail péri-forceps toujours au dessus de ma tête. Les s-f entendent mes supplications mais je sens que ça ne tient qu'à un cheveu. En coulisses, je ne le savais pas encore, mais s'est produit un miracle. A cette heure-ci sonne le changement de garde. Mes deux s-f me présentent alors un nouveau duo de petites jeunes que je n'ai pas envie de calculer qui vont alors prendre le relai. J'ai les yeux fermés d'épuisement, de tristesse, et la voix toute joviale de la nouvelle s-f m'annonce que le cœur de mon bébé bat parfaitement, qu'il ne présente aucune détresse. Que rien ne pousse aux forceps en l'état des choses !! Qu'elle ne s'oppose pas à ce que je reprenne mes esprits, retrouve ma place au sol, assise sur mon ballon, les bras agrippés à mon rideau. Elle me laisse tranquille, de son côté elle va accoucher les autres mamans et qu'elle revient. Je lui en serai à jamais reconnaissante. Littéralement, elle a sauvé l'issue de mon accouchement de la plus belle des manières.


1h plus tard je crois - toutes les indications temporelles sont données par Loïs, perso j'avais déconnecté mon cerveau de ces considérations - Elisa, c'est le nom de la s-f, revient vers moi. Cette fois il va falloir y aller. J'ai retrouvé mes esprits, mon souffle, mon bien-être. Je me sens bien mieux, je laisse cette parenthèse derrière moi. La s-f observe bien que c'est dans cette position assise que je me sens le mieux. Bien sur pour que bébé passe, le ballon fait obstacle. Pourquoi ne pas accoucher accroupie, en appui sur les pieds, soutenue par Loïs toujours derrière moi, qui me soutient de ses bras sous mes aisselles. Et c'est alors dans le respect total de ce que dicte mon corps, que la s-f s'adapte sans sourciller et s'allonge au sol pour m'accompagner !! Inspiration, expiration, je pousse, bascule mon bassin, et ENFIN, je comprends, je ressens instinctivement la poussée. Ce qui n'était pas venu naturellement sur le dos le devient à présent. Et ça va vite, la tête du Petit - je n'arrive toujours pas à l'appeler Sasha, je ne suis toujours pas dans le concret, pour moi il s'appelle Pipou, ce surnom qui l'aura accompagné durant toute ma grossesse, Loïs ne se décidant à s'accorder sur Sasha que le jour J !!! Alors on crie à l'unisson que Pipou arrive, sa tête dépasse, je ne me sens pas de toucher avec mes mains comme elle m'y invite, je ressens de toutes manières parfaitement tout, mon cerveau en fait une image mentale. Loïs m'a raconté que depuis sa place derrière moi, en apercevant ce bout de crane bien chevelu, il a été percuté, réalisant sans réaliser que "ça y est". Elisa la s-f est géniale, encourageante au possible, ses ondes positives et son énergie envahissent la salle, Girl Power au possible.

 

Cette tête à mi-chemin, ça va vous faire sourire mais je sens que c'est sec et demande à être lubrifiée pour que ça fasse moins mal. Elle s’exécute sans attendre à renfort de savon liquide et spray glacé. Parfait, elle assure, je me sens instantanément soulagée. J'ai peur d'être déchirée, elle me rassure que non, tout est parfaitement intact. Nouvelle poussée, le Petit a le cordon autour du cou, dont elle le délivre instantanément. Chose qu'elle pressentait - moi aussi, depuis le 8ème mois allez savoir comment je le sentais. Voilà ce qui explique aussi que j'ai été incapable de sortir bébé lors de la précédente session de poussée avec les autres s-f. Ceci fait, mon corps ne veut, ne peut plus attendre, dans les bras de celui que j'aime, quel cadeau ! Allez, un dernier effort pour passer ses épaules. Et là, c'est inouï ! Quelle sensation indescriptible de délivrance !!! De soulagement et de bien-être ceci fait !!!



Mon Bébé est né. Je suis parvenue à le mettre au Monde. J'ai relevé ce défi !



Ce gros bébé, tout rose et chevelu. Cet être humain, c'est notre fils. Je vous avoue ne pas avoir été capable de le saisir tout de suite. J'étais impressionnée, en dehors de la réalité. Il ne pleurait pas, poussait quelques petits bruits. Je n'ai pas pleuré non plus. Les s-f l'ont emmitouflé dans un drap, tandis que j'allais m'allonger sur la fameuse banquette pour être délivrée du placenta. Cela s'est fait rapidement et sans douleur, il était intact, plus tard j'apprendrai que j'ai perdu très peu de sang au cours de cet accouchement. Aucune lésion ni déchirure à déplorer, ça tient du miracle. Ou d'une bonne préparation, je ne saurai dire. Bébé Sasha est toujours dans les bras de la seconde s-f et soudain ça me fend le cœur. Je réalise que sa place n'est pas avec une étrangère. Que c'est dans mes bras qu'il doit à présent être. Un premier peau à peau avec ce corps si chaud j'en suis si surprise mais c'est agréable. Je l'embrasse, le rassure et découvre enfin les traits de son visage. Une vrai beauté. Il n'est ni gonflé ni fripé, ni même violacé. Je le reconnaitrai entre mille, pourtant je viens de le rencontrer. Que dis-je, je le connais déjà. C'est incroyable comme sensation. Mon, notre Sasha, bienvenu sur Terre.



Nous sommes le 21 Juillet 2021, et depuis 20h52 tu as fais de nous tes parents, pour de vrai.



On nous mène dans notre chambre, à compter de cette nuit nous serons 3. Une nouvelle bulle oh combien précieuse et heureuse est alors en train de se créer.




Cet article est pour Toi mon Sasha.

Pour Toi mon Loïs qui n'a eu de cesse de t'activer pour me soutenir et effacer ma douleur. Qui a été omniprésent ces 9 mois durant, et prodigieux ce 21 Juillet. Cet accouchement est aussi le tien.

Pour nos proches, famille et ami.es.

Pour les futures mamans qui passeront par là.

Pour l'équipe de sage-femmes du centre Hospitalier de Ste Foy lès Lyon, qui a respecté notre projet de naissance. Pour cet accouchement privilégié, et ce séjour à la maternité où nous avons été là aussi choyés et bien entourés.

Une nouvelle vie commence. Du fond du cœur, MERCI.

 

 

 




Aucun commentaire:

Margot Is A Mermaid - Copyright © 2015-2022. Fourni par Blogger.